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Techniques d’élevage pour améliorer la qualité de la viande ovine

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La qualité de la viande ovine dépend de multiples facteurs : génétique, alimentation, gestion de l’engraissement et âge au moment de l’abattage. Pour les éleveurs, produire une viande tendre, savoureuse et nutritive est un objectif central qui influence la rentabilité et la valorisation sur le marché.

La mise en œuvre de techniques d’élevage adaptées permet d’optimiser la croissance des agneaux, d’améliorer la texture et le goût de la viande et de répondre aux exigences des consommateurs.

Cet article fournit un guide complet sur les méthodes et stratégies pour améliorer la qualité de la viande ovine, en intégrant alimentation, gestion des races, âge d’abattage et engraissement.


I. Choix des races adaptées

1.1. Importance de la race pour la qualité de la viande

  • Certaines races produisent une viande plus tendre, marbrée et savoureuse.
  • Races locales rustiques : Ouled Djellal, Beni Guil, Sardi – résistantes aux conditions arides et adaptées aux pâturages locaux.
  • Races à viande spécialisées : Suffolk, Texel, Charollais – croissance rapide et musculature développée.

1.2. Races mixtes pour viande et lait

  • Sardi ou Ouled Djellal mixte : viande correcte et rusticité pour pâturages pauvres.
  • Idéal pour élevages extensifs et valorisation double produit.

1.3. Sélection génétique

  • Utilisation de mâles performants pour améliorer le gain moyen journalier et la conformation carcasse.
  • Suivi des lignées pour réduire les maladies et améliorer la qualité de la viande.

II. Alimentation pour améliorer la viande ovine

2.1. Importance de la nutrition

  • La qualité de la viande dépend de l’apport énergétique, protéique et minéral.
  • Nutrition équilibrée → croissance optimale, dépôts de gras intramusculaire et meilleure tendreté.

2.2. Alimentation en pâturage

  • Pâturage extensif : herbes variées et riches en nutriments.
  • Rotation des parcelles pour réduire le parasitisme et maintenir la qualité des fourrages.
  • Complémentation selon la saison pour compenser les carences.

2.3. Concentrés et compléments

  • Utilisation de concentrés riches en énergie et protéines pour l’engraissement final.
  • Suppléments en minéraux et vitamines pour soutenir le métabolisme et la santé musculaire.

2.4. Alimentation pré-abattage

  • 2 à 3 semaines avant l’abattage, privilégier une ration riche en énergie pour améliorer le persillage et la tendreté.
  • Éviter le stress et les changements brusques d’alimentation.

III. Gestion de l’engraissement

3.1. Techniques d’engraissement

  • Engraissement sur pâturage : viande plus maigre et goût plus naturel.
  • Engraissement en stabulation ou bâtiment : croissance rapide et contrôle précis de la ration.
  • Méthodes mixtes : pâturage suivi d’un engraissement final en bâtiment.

3.2. Durée de l’engraissement

  • Varie selon la race et l’objectif : généralement 3 à 6 mois pour l’agneau bouché.
  • Trop long → excès de gras externe, perte de tendreté.
  • Trop court → viande maigre, moins savoureuse.

3.3. Suivi du poids et état corporel

  • Utilisation de la note de condition corporelle (NCC) pour ajuster l’alimentation.
  • Poids optimal au moment de l’abattage : dépend de la race et de la demande du marché.

IV. Âge et poids d’abattage

4.1. Influence sur la qualité de la viande

  • Jeune agneau (3 à 6 mois) : viande tendre et goûteuse.
  • Agneau plus âgé : viande plus ferme et saveur prononcée.
  • Choisir l’âge selon le marché et le type de production : viande fine ou traditionnelle.

4.2. Recommandations selon la race

  • Races à croissance rapide : abattage à 5-6 mois pour agneau bouché.
  • Races locales rustiques : abattage à 7-8 mois pour atteindre le poids optimal.

V. Gestion sanitaire et bien-être animal

5.1. Impact de la santé sur la viande

  • Animaux malades ou stressés → viande moins tendre et moins savoureuse.
  • Parasites, maladies respiratoires et clavelée peuvent ralentir la croissance.

5.2. Bonnes pratiques

  • Vaccination et déparasitage réguliers.
  • Surveillance quotidienne pour détecter anomalies et stress.
  • Abri confortable et protection contre les intempéries et prédateurs.

VI. Techniques complémentaires pour la qualité

6.1. Marbrage et dépôt de gras intramusculaire

  • Une alimentation équilibrée en énergie favorise le gras intramusculaire, améliorant la tendreté et le goût.

6.2. Gestion du stress pré-abattage

  • Éviter manipulations brutales et transports longs.
  • Stress réduit → meilleure couleur, texture et jutosité de la viande.

6.3. Stockage et transformation post-abattage

  • Refroidissement rapide pour préserver la qualité.
  • Découpe et maturation adaptées pour améliorer tendreté et saveur.

VII. Stratégies d’élevage selon l’objectif

7.1. Élevage extensif

  • Races locales rustiques (Ouled Djellal, Beni Guil)
  • Avantages : faible coût, adaptation au climat, viande maigre et goût naturel.
  • Limites : croissance plus lente, rendement inférieur aux races spécialisées.

7.2. Élevage semi-intensif

  • Pâturage + engraissement en bâtiment.
  • Meilleure maîtrise du poids, de l’état corporel et du persillage.

7.3. Élevage intensif

  • Races spécialisées (Suffolk, Texel).
  • Objectif : croissance rapide et uniformité carcasse.
  • Nécessite alimentation concentrée et suivi sanitaire strict.

VIII. Innovations et perspectives

8.1. Suivi numérique et capteurs

  • Colliers connectés pour suivre activité, alimentation et comportement.
  • Détection précoce de stress ou de maladie pour intervention rapide.

8.2. Sélection génétique

  • Choix des reproducteurs pour améliorer croissance, musculature et qualité de la viande.
  • Suivi des performances des agneaux pour orienter la sélection future.

8.3. Durabilité et qualité environnementale

  • Rotation des pâturages pour préserver les sols.
  • Alimentation locale et production durable pour viande de qualité certifiée.

Conclusion

Améliorer la qualité de la viande ovine nécessite une approche intégrée combinant :

  • Choix de races adaptées à la région et à l’objectif de production.
  • Alimentation équilibrée et adaptée à chaque stade de croissance.
  • Gestion efficace de l’engraissement et âge optimal d’abattage.
  • Suivi sanitaire, prévention des maladies et réduction du stress.

Une combinaison de techniques modernes, pratiques traditionnelles et suivi numérique permet d’obtenir une viande tendre, savoureuse et de grande valeur commerciale, tout en assurant la rentabilité et la durabilité de l’élevage.


FAQ – Qualité de la viande ovine

❓ Quelle race ovine est la meilleure pour la viande ?
Races spécialisées comme Suffolk ou Texel pour croissance rapide ; races locales comme Ouled Djellal ou Beni Guil pour rusticité et goût naturel.

❓ Quel est l’âge optimal d’abattage pour la meilleure tendreté ?
Généralement 5 à 6 mois pour les agneaux bouchés ; jusqu’à 8 mois pour races rustiques selon le marché.

❓ Comment améliorer le persillage de la viande ?
Alimentation riche en énergie et protéines pendant l’engraissement final.

❓ L’élevage extensif peut-il produire de la viande de qualité ?
Oui, avec races rustiques adaptées au climat et pâturages de qualité, la viande est maigre, tendre et savoureuse.

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