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Les principales races caprines et leurs atouts

caprines

(Alpine, Saanen, Damasquine, Angora, etc. – laitières, à viande ou à fibre)

L’élevage caprin connaît un essor considérable dans de nombreux pays, aussi bien pour la production laitière, la production de viande, que pour la fibre (laine, mohair, cachemire). Le choix de la race caprine est un facteur déterminant de la rentabilité d’un élevage : chaque race possède des atouts spécifiques en termes de productivité, d’adaptation au climat et de résistance aux maladies.

Dans cet article, nous allons découvrir les principales races caprines et leurs avantages, qu’elles soient destinées à la production de lait (Alpine, Saanen…), de viande (Damasquine, Boer…), ou de fibres (Angora, Cachemire…).


I. Les races caprines laitières

Les races laitières sont sélectionnées pour leur rendement en lait, leur richesse en matières grasses et protéines, ainsi que leur aptitude à la transformation fromagère.

1. Alpine

  • Origine : Alpes françaises.
  • Aspect : robe variée (souvent chamoisée), gabarit moyen à grand.
  • Production laitière :
    • 700 à 900 litres de lait par lactation.
    • Lait riche en protéines (3,1 à 3,4 %) et matières grasses (3,5 %).
  • Atouts :
    • Excellente adaptabilité (montagnes, plaines, zones sèches).
    • Très bonne fécondité.
    • Production laitière régulière, idéale pour le fromage.

2. Saanen

  • Origine : Suisse (vallée de la Saanen).
  • Aspect : robe blanche, gabarit imposant, oreilles dressées.
  • Production laitière :
    • 800 à 1200 litres par lactation, certaines dépassant 1500 litres.
    • Lait peu gras (3 à 3,2 %), mais en grand volume.
  • Atouts :
    • La « reine des laitières » grâce à son volume de lait.
    • Appréciée dans les élevages intensifs.
    • Tempérament docile et facile à traire.

3. Damasquine (ou Shami Goat)

  • Origine : Moyen-Orient (Syrie, Liban, Palestine).
  • Aspect : grande taille, longues oreilles tombantes, profil busqué.
  • Production laitière :
    • 500 à 700 litres par lactation.
    • Lait riche en matières grasses (3,8 à 4,5 %).
  • Atouts :
    • Double aptitude (lait et viande).
    • Grande rusticité et adaptation aux climats chauds.
    • Bonne prolificité (2 à 3 chevreaux par mise bas).

II. Les races caprines à viande

Les races à viande sont sélectionnées pour leur croissance rapide, leur conformation musculaire et leur rendement carcasse.

1. Boer

  • Origine : Afrique du Sud.
  • Aspect : corps massif, robe blanche et tête brune.
  • Production :
    • Croissance rapide (jusqu’à 250 g/jour).
    • Rendement carcasse élevé (jusqu’à 50 %).
  • Atouts :
    • Excellente race bouchère.
    • Résistante aux climats secs.
    • Souvent croisée avec d’autres races pour améliorer la qualité de viande.

2. Damasquine (utilisée aussi pour la viande)

  • Outre ses qualités laitières, elle est appréciée pour sa viande tendre et savoureuse.
  • Bonne valorisation des mâles et des animaux réformés.

3. Rove

  • Origine : Provence (France).
  • Aspect : robe rouge ou noire, cornes torsadées spectaculaires.
  • Production :
    • Viande parfumée, très appréciée localement.
  • Atouts :
    • Excellente rusticité.
    • Adaptée aux pâturages secs et broussailleux.
    • Valorise des zones difficiles d’accès.

III. Les races caprines à fibres

Certaines races caprines sont élevées principalement pour leur toison : laine fine, mohair ou cachemire, destinés au textile de luxe.

1. Angora

  • Origine : Turquie (région d’Ankara).
  • Aspect : petite taille, poil long, soyeux et bouclé.
  • Production :
    • Mohair de 2 à 3 kg par tonte, deux fois par an.
  • Atouts :
    • Fibre douce, brillante et résistante.
    • Forte demande sur le marché textile.
  • Limites :
    • Faible production laitière.
    • Besoin d’une alimentation soignée pour la qualité de la fibre.

2. Cachemire

  • Origine : Himalaya, Mongolie, Chine.
  • Aspect : robe variable (blanche, grise, brune), sous-poil fin et chaud.
  • Production :
    • Cachemire (100 à 300 g par an et par chèvre).
  • Atouts :
    • Fibre extrêmement fine et luxueuse.
    • Grande résistance au froid.
  • Limites :
    • Faible production de lait et de viande.
    • Système d’élevage extensif en montagne.

IV. Les races locales et rustiques

En dehors des grandes races mondiales, chaque pays possède ses propres races autochtones, adaptées à l’environnement local.

1. Chèvre du Rove (France)

  • Valorise les zones arides.
  • Viande appréciée et lait parfumé.

2. Chèvre Sardi (Maroc)

  • Adaptée aux régions sèches.
  • Bonne production de lait pour la transformation fromagère.

3. Chèvre Baladi (Moyen-Orient)

  • Très rustique.
  • Production mixte lait/viande pour les petites exploitations.

V. Comparatif des races caprines

RaceType de productionRendement laitRendement viandeFibreAdaptabilité
AlpineLaitière700-900 LMoyenNonExcellente
SaanenLaitière800-1200 LMoyenNonBonne
DamasquineMixte (lait/viande)500-700 LBonNonTrès bonne
BoerViandeFaibleExcellentNonBonne
RoveViande/rustiqueFaibleBonNonExcellente
AngoraFibreFaibleFaibleMohairMoyenne
CachemireFibreFaibleFaibleCachemireExcellente au froid

VI. Comment choisir la race adaptée ?

Le choix de la race dépend de plusieurs critères :

  • Objectif de production : lait, viande ou fibre.
  • Climat et environnement : certaines races supportent mieux la chaleur (Damasquine, Boer), d’autres le froid (Cachemire).
  • Disponibilité en alimentation : les races laitières demandent plus d’apports nutritionnels.
  • Marchés disponibles : fromage, viande locale, textile de luxe.
  • Système d’élevage : intensif, semi-intensif ou extensif.

Conclusion

Chaque race caprine possède des atouts spécifiques qui la rendent adaptée à un type d’élevage particulier.

  • Les races laitières (Alpine, Saanen) garantissent une production abondante de lait pour la fromagerie.
  • Les races à viande (Boer, Damasquine, Rove) assurent une croissance rapide et une viande de qualité.
  • Les races à fibre (Angora, Cachemire) ouvrent des opportunités sur le marché du textile haut de gamme.

L’éleveur doit donc choisir sa race en fonction de ses objectifs économiques, de son environnement et des opportunités de marché. Un bon croisement ou une combinaison de races peut également permettre d’optimiser la rentabilité.

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